sous la direction de :
Ulrike Tappeiner
Axel Borsdorf
Erich Tasser
Spektrum Akademischer Verlag 2008
LES LIMITES EXTERNES SONT CELLES DE LA CONVENTION ALPINE.
CETTE DÉLIMITATION EST POLITIQUE ET NON GÉOGRAPHIQUE- P.60
Dans l'"Atlas des Alpes", tous les massifs alpins ne sont pas décrits, car ce n'est pas le but de l'ouvrage.
Il s'agit juste d'une indication pour avoir une idée générale des différents noms et de leur emplacement.
Quelques cols sont représentés.
Les limites externes correspondent aux unités administratives du territoire de la Convention Alpine avec 5 867 communes selon ses propres données en 2008 (source : soia).
On comptait 5 971 communes en 1999 (source Soia).
Le nombre de communes est en constante diminution suite aux nombreuses fusions entre elles (elles tendent à se rapprocher du seuil des 5 780 communes en 2014).
Du fait de son caractère administratif les critères purement physiques ou orographiques ne sont pas pris en compte.
Les critères sont basées sur les lois de montagne et par conséquent aux communes classées en zone de montagne qui diffèrent en fonction des différents pays (ex : les LIM en Suisse).
La création des frontières nationales est le résultat de négociations, de compromis, de décisions politiques (politico-administratifs).
La frontière peut avoir à la fois une dimension culturelle et sociale et une dimension plus politique. En élargissant on peut lui donner une dimension symbolique et matérielle (paysage).
Elles sont fixées de différentes façons comme par exemple :
1) critère physiques (relief) = montagnes, fleuves, lacs.
2) limites artificielles = ligne géométrique comme méridiens, parallèles.
3) théories des secteurs = division dans la continuité des Etats.
En termes de topographie, le massif alpin se divise en Alpes occidentales et en Alpes orientales.
Les Alpes orientales sont subdivisées entre les Alpes du Nord (septentrionales), les Alpes centrales et les Alpes méridionales.
Les Alpes occidentales sont situées à l'ouest de la ligne Lac de Constance-Col du Splügen-Lac de Côme.
A. Les Alpes occidentales : elles sont situées à l'ouest de la ligne Lac de Constance - Col de Splügen - Lac de Côme. Leur partie centrale est composée des massifs rocheux cristallins du Saint Gothard et du Mont Blanc, qui sont en gros plus élevés et plus escarpés que les Alpes orientales. Les pics des Alpes occidentales atteignent généralement une altitude de 3 000 à 4 300 m. Dans le sud, ils sont suivis par une zone de gneiss avec les Alpes maritimes, les Alpes du Tessin et les Alpes Graies (Grées). Des zones calcaires les bordent à l'ouest et au nord, dont les Alpes calcaires françaises, Préalpes françaises, Alpes du Dauphiné et Alpes bernoises.
B. Les Alpes orientales : légèrement moins élevées, elles se divisent parallèlement à la principale ligne de crête entre les Alpes centrales largement cristallines, les Alpes du nord et les Alpes du sud. Les Alpes du Nord (septentrionales) comprennent les Préalpes bavaroises, les Alpes de l'Allgaü, de Lechtal et de Berchtesgaden, le Wetterstein et les Alpes calcaires de Basse-Autriche (Niederösterreichischen kalkalpen). Les Alpes centrales sont composées surtout de roches dures telles que le gneiss et le granit. Les massifs principaux sont les : Alpes rhétiques, le massif de l'Ortler, les Alpes de l'Ötztal, de Stubai et de Zillertal et les Hohe Tauern. Les Alpes méridionales, comme les Alpes septentrionales, elles sont formées notamment de sédiments calcaires et de dolomie mais aussi de zones cristallines (Adamello, Lagorai). Les massifs principaux sont les Alpes bergamasques, les Dolomites, les Alpes carniques, les Karawanken et les Alpes juliennes.
Total de l'espace alpin selon la Convention Alpine : 190 959 km² sur 8 pays (situation en 2008)
La Principauté de Monaco est devenue en décembre 1994 le huitième état membre de la Convention Alpine . Ce qui fait dire à Werner Bätzing et Henri Rougier dans "Les Alpes, un foyer de civilisation au cœur de l'Europe" p. 22 que «Monaco appartient aux Alpes sur le plan politique alors qu'il à trés peu avoir avec elles dans les domaines économiques et culturel.»
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