Au début du XXe siècle, le tourisme bénéficie d’une véritable expansion, grâce, entre autres, au réseau ferroviaire. Durant la période de la « Belle époque », ce sont surtout des touristes issus d’une classe fortunée qui fréquentent les grands hôtels, de Zermatt, Chamonix, Saint-Moritz ou Interlaken. Ces palaces participent d’ailleurs à la mutation du paysage au même titre que les trains à crémaillère ou les funiculaires qui donnent accès aux sites panoramiques.
L’époque de l’entre-deux-guerres voit l’arrivée des classes moyennes en montagne. Le tourisme d’hiver connaît un début de succès, et les premiers téléskis et téléphériques font leur apparition, mais c’est pendant la période des « trente glorieuses » que le tourisme de masse explose littéralement. Les communes alpines proposent des prestations qui couvrent les saisons d’hiver et d’été en multipliant leur capacité hôtelière et développant leur domaine skiable.
Durant les 20 dernières années du XXe siècle, les indices marquent une stagnation de l’activité touristique qui s’explique par une offre supérieure à la demande renforcée par la concurrence entre vallées, une certaine pression politique par la voix des écologistes qui prônent un tourisme raisonné, un manque d’enneigement lié au réchauffement climatique.
L’ensemble de ces facteurs doit être pris en considération de même que les bouleversements sociaux économiques engendrés par l’évolution touristique pour envisager un futur observant un équilibre entre environnement et viabilité économique des populations locales.