« La guerre exerce une action intrinsèquement destructrice sur le développement durable » (principe 24 de Rio).
Longtemps considérées comme un refuge pour les habitants, les Alpes sont devenues le siège de conflits militaires seulement à l'époque moderne.
En dehors du sacrifice humain, la guerre a directement causé d'importantes destructions (abattage des forêts pour édifier des barricades, les nombreux réseaux de tranchées sur les pâturages, jusque là plutôt paisibles, la destruction de l'habitat) empêchant le développement d'économies axées sur le long terme.
Des événements spéciaux de la guerre ont eu lieu dans les Alpes lors de la conquête romaine au premier siècle av. J.-C avec la déportation des peuples conquis et l'installation de nouvelles colonies. Pendant le Haut Moyen Âge ce sont les invasions des Huns, des Sarrasins et autres peuples dits «barbares», puis entre 1500 et 1789, une aggravation des conflits entre les plus puissants États absolutistes et sous Napoléon une réorganisation brutale des structures politiques.
Au XIXe siècle
on assiste à la formation de troupes adaptées aux combats et aux exigences de l'environnement alpestre comme le Tiroler Kaiserjäger Regiment (chasseurs impériaux tyroliens) en 1816, ou encore la compagnie des "Alpini" en Italie en 1872. En France, le corps des Chasseurs alpins est institué le 24 décembre 1888.