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Les Alpes italiennes n'ont jamais constitué une barrière mais un trait d'union entre l' Italie et l' Europe du Nord-Ouest.
Dans les limites de la Convention Alpine leur superficie est de à 51 995 km² soit 27,22 % de la part qui relève du territoire de la Convention, ce qui la place en seconde position dans la répartition des Alpes entre les États nationaux derrière l'Autriche, avec une population de 4 274,64 millions d'habitants soit 30,5 % de la population alpine totale. (Source : Bätzing W. Alpine Convention 2007)
La plus haute montagne est le Mont-Blanc, 4 808,72 m (controverse sur la frontière qui passe au sommet entre la France et l' Italie*).

Une des caractéristiques est que les vallées s'enfoncent profondément dans la chaine. Domodossola située à 50 km de la bordure des Alpes, se trouve à seulement 280 m d'altitude, de même Merano encore plus éloignée de cette limite, à 125 km, affiche seulement 325 m d'altitude.

Il en résulte des conditions très favorables pour l'agriculture ainsi que la plus importante dénivélation des Alpes, 3 300 m en 5,5 km du Mont Blanc (4 808,72 m) au piano del Purtud (1 500 m) dans le Val Veny (Frazione di Courmayeur).

Les Alpes Italiennes sont aussi les seules à s'étendre d'ouest en est, couvrant ainsi la majeure partie méridionale de l'arc alpin de la frontière méditerrannéenne avec la France à la frontière Slovène, à quelques encablures de la Mer Adriatique.

Puisque l'Italie, comme État centralisateur favorise peu ses Alpes et que la mise en oeuvre de la politique sur les régions de montagne est souvent hasardeuse, le changement structurel, qui débuta à partir de 1880, reçoit ici une composante chaotique.

Note au sujet de la controverse du Mont-Blanc :

*La frontière du Mont-Blanc remonte au XIXe siècle avec la cession de la Savoie à la France pour les accords de la seconde guerre d'indépendance ; à cette occasion la frontière fut définie exactement sur la cime, et telle est la frontière officielle reconnue par les traités internationaux. L'Italie déplore l'arbitraire annexion des sites de cartographie sur internet, Google, Bing, Virgilio mappe etc, )

Résumé par Giorgio et Laura Aliprandi :
« En 1728, quand la Savoie a commencé la mensuration générale du cadastre de Vittorio Amedeo II, de peur d'avoir à payer des impôts, même sur des terres stériles comme les glaciers, les habitants de Chamonix n'ont pas revendiqué la propriété du Mont-Blanc, qui résulta comme appartenant à Courmayeur.

Sauf que, en 1865, un officier napoléonien, le lieutenant Mieulet a dessiné une carte sur laquelle le sommet du Mont-Blanc appartient entièrement au territoire français, faisant arbitrairement faire à la frontière nationale un écart étrange de la crête du bassin versant. Les choses se sont compliquées avec les revendications de la ville de Saint-Gervais-les-Bains, qui, en raison de la rivalité avec Chamonix, indifférent au problème, indique le versant italien comme son enclave.»

Notons que le journaliste, député valdôtain M. Luciano Emilio Caveri considère que «c'est un problème qui concerne plus la culture que la politique, comme le Mont-Blanc est maintenant considéré comme un espace unifié. Cependant, la frontière fait partie de la mentalité humaine, on ne peut l'ignorer, quelle que soit la réalité politique ", ont déclaré à bon escient les époux Aliprandi.

La thèse du couple Aliprandi a été reconnue et signée par le professeur Paul Guichonnet, autorité incontestée dans l'historiographie des Alpes et en particulier de la Savoie.
S. Jouty et H.Oudier, dans leur «Dictionnaire de la montagne» (publié par Arthaud, Paris, 1999), dans la rubrique du Mont-Blanc, ont fait observer que la frontière doit passer «logiquement» par le sommet.

La frontière italienne en rouge et celle française en bleu foncé.
Carte Laura et Giorgio Aliprandi
Les Grandes Alpes dans la cartographie - 1482-1885 Priuli-Verlucca - Libris vol II 2005

© per gentile concessione dell'Editore.

Extrait Massif du Mont-Blanc J.J Mieulet 1865

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